10 idées reçues sur le métier de bibliothécaire

Emploi
le  25 octobre 2022
Si vous envisagez de devenir bibliothécaire, savez-vous que ce métier fait l’objet de nombreuses idées reçues ? L’image de la bibliothécaire à chignon et lunettes, ayant lu tous les livres de la bibliothèque et passant sa journée à demander le silence… Penchons-nous sur quelques-uns de ces clichés pour mieux comprendre le vrai quotidien des bibliothécaires.

Idée reçue n° 1 : Quand on travaille en bibliothèque, on lit toute la journée

Si les bibliothécaires passent une bonne partie de leur journée au contact des livres, elles et ils ne passent pas leur journée à lire pour autant. Comme dans tous les métiers, les bibliothécaires assurent de nombreuses activités professionnelles : Voici quelques témoignages pour achever de vous convaincre :

Idée reçue n° 2 : Lorsque la bibliothèque est fermée, les bibliothécaires se reposent

Les bibliothèques de plus de 2000 habitants ouvrent en moyenne 21 heures par semaine, 281 jours par an. Vous vous demandez sans doute ce que font les bibliothécaires en dehors de ces horaires d’ouverture de la bibliothèque. Se reposer, peut-être ?
Eh bien non. Lorsque la bibliothèque est fermée, les professionnel·les en profitent pour ranger les collections, faire des réunions ou organiser des groupes de travail autour de projets. Ceux-ci recouvrent des activités aussi nombreuses que variées, comme accueillir des classes et des crèches, ou encore se rendre dans des maisons de retraite. Même si vous ne les voyez pas faire, les bibliothécaires s’activent donc toute la semaine.

Idée reçue n° 3 : Les bibliothécaires aiment le silence

Le silence en bibliothèque, un archétype transporté à travers les âges ! Aujourd’hui lieu de vie, troisième lieu ou accueillant des soirées électro comme à Montreuil, les bibliothèques ont brisé le mur du silence.
Elles deviennent avant tout des lieux de vie où se croisent de nombreux publics. Il est désormais autorisé de jouer, boire, manger, chanter et même jouer de la musique en bibliothèque.

Idée reçue n° 4 : Les bibliothécaires doivent connaître tous les livres de la bibliothèque

Depuis quelques années déjà, les bibliothécaires sont aidé·es par des logiciels de gestion de bibliothèque. Ces excellents outils permettent de retrouver les livres et autres documents présents dans les fonds documentaires. Ils et elles n’ont donc pas besoin de tout connaître, car ils peuvent utiliser le logiciel pour renseigner les usagers et identifier les documents les plus pertinents pour leurs besoins.
Les bibliothécaires ont d’ailleurs développé des compétences dans cette science, que l’on nomme la recherche documentaire. Elle se déploie sur le catalogue de la bibliothèque, mais aussi dans les ressources numériques et sur internet en général. Trouver la bonne information, fiable et pertinente, est une compétence à part entière.

Idée reçue n° 5 : Les bibliothécaires achètent les livres qui leur plaisent

Quelle chance ! Les bibliothécaires choisissent les livres que la bibliothèque achète pour ses collections...
C’est tout-à-fait vrai, ils et elles font des choix, mais ceux-ci ne sont pas guidés par leurs goûts personnels en termes de littérature. Ces choix dépendent de la politique documentaire élaborée par leur établissement et validée par leur tutelle, ce qui permet de proposer des collections en adéquation avec le public de la bibliothèque.

Idée reçue n° 6 : Le numérique, ce n’est pas pour les bibliothèques

"C’est bien connu, le numérique détruira le livre et donc les bibliothèques…" Loin de là ! Les bibliothèques sont très présentes sur le web et une grande partie de leurs collections sont constituées de ressources numériques.
Elles jouent d’ailleurs un rôle important dans la réduction de la fracture numérique, en proposant l’accès à du matériel informatique et en accompagnant les citoyens dans l’utilisation des outils numériques. On trouve même des médiatrices et médiateurs numériques parmi les bibliothécaires.

Idée reçue n° 7 : Pas besoin de compétences techniques pour travailler en bibliothèque

Maintenant que vous savez que la principale activité des bibliothécaires n’est pas la lecture, vous vous doutez peut-être qu’ils et elles ont besoin d’autres compétences que celle-ci. En effet, les activités sont variées et certaines sont très techniques. Par exemple, lorsqu’il s’agit de paramétrer le logiciel qui permet de proposer un catalogue en ligne, ou encore de prévoir l’accès à la presse en ligne depuis le site internet de la bibliothèque.

Idée reçue n° 8 : Toutes et tous les bibliothécaires font exactement le même travail

Même si certaines activités sont partagées par un grand nombre de bibliothécaires, telles que l’accueil des publics, le renseignement ou la médiation, il serait exagéré d’affirmer que tout le monde réalise les mêmes tâches au sein de l’équipe. De plus, les activités peuvent varier en fonction du lieu d’exercice : bibliothèques municipales, intercommunales, départementales ou universitaires.
Chaque profil de poste est différent des autres et, pour vous en rendre compte, le mieux est de consulter les offres d’emplois en bibliothèques.

Idée reçue n° 9 : Les livres sont sacrés pour les bibliothécaires, attention à ne pas les abimer !

Au contraire, les professionnel·les des bibliothèques ont généralement plaisir à constater que les documents qu’ils et elles mettent à disposition de leurs usagers sont utilisés. Bien sûr, cela ne va pas sans quelques égratignures... Pas de panique, tant qu’il ne s’agit pas de livres rares, précieux ou patrimoniaux, il est généralement possible de les remplacer.
D’ailleurs, les bibliothécaires s’adonnent régulièrement au "désherbage", une activité indispensable pour prélever les ouvrages périmés ou abimés des fonds documentaires. Ils et elles peuvent utiliser la méthode IOUPI, ou bien suivre la politique documentaire de leur bibliothèque pour identifier les ouvrages concernés. Ainsi, on libère de la place sur les étagères pour accueillir les nouveaux livres.

Idée reçue n° 10 : Tout le monde peut devenir bibliothécaire, pas besoin de formation

Vous en êtes maintenant convaincu·es, bibliothécaire est un vrai métier nécessitant de mobiliser de nombreuses compétences professionnelles. Pour connaître les formations existantes, renseignez-vous auprès des centres régionaux de formation aux carrières des bibliothèques ou auprès des universités.

Si vous habitez près de Grenoble ou de Lyon, vous pouvez postuler au "Diplôme d’université Assistant Bibliothécaire : médiations numériques et culturelles" de Médiat Rhône-Alpes. En un ou deux ans, selon le rythme choisi, cette certification professionnelle éligible au CPF vous permettra d’acquérir toutes les compétences techniques pour travailler en bibliothèque.

Vous avez un niveau licence minimum et vous visez plutôt les postes de cadre en bibliothèque ? Nous vous recommandons le DU Conservateur & Bibliothécaire à Lyon, une préparation aux concours de catégorie A approfondie.
Publié le  25 octobre 2022
Mis à jour le  29 novembre 2022